Les thérapies

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THÉRAPIE EXISTENTIELLE-HUMANISTE

Cette orientation se fonde sur la capacité de l’être humain à diriger son existence et à se réaliser pleinement. L’accent est mis sur le moment présent, sur la capacité de la personne à prendre conscience de ses difficultés actuelles, de les comprendre et de modifier, en conséquence, sa façon d’être ou d’agir. La personne qui consulte est considérée comme un «client» qui est sur un pied d’égalité avec le thérapeute. La valeur de la relation psychothérapeutique est primordiale. Le changement s’effectue à travers ce lien. Les techniques employées, quelles qu’elles soient, n’auront d’efficacité que si la relation est établie dans une confiance mutuelle. Cette approche est critiquée pour son manque d’études validées empiriquement. Ce n’est que plus récemment, avec l’avénement des neurosciences, que la valeur de la relation a été mises de l’avant pour favoriser le développement humain. Les études sont en cours.

THÉRAPIE COGNITIVE-COMPORTEMENTALE

La thérapie cognitive et comportementale (TCC), a pour objectif la levée des symptômes. Les spécialistes de ces approches considèrent que les difficultés psychologiques sont liées à des pensées ou à des comportements inadéquats qui ont été appris par une personne dans son environnement quotidien. Il s’agit donc d’analyser ces comportements et pensées, ainsi que le milieu de vie de la personne, et d’apprendre de nouveaux comportements, de remplacer ces pensées ou émotions non désirées par d’autres qui sont davantage adaptées. La TCC est une approche avec une visée plutôt court terme (entre 8 et 20 rencontres), validée empiriquement, c’est à dire dont l’efficacité a été prouvée par la recherche. Elle est souvent composée d’un ensemble de techniques et de devoirs à faire par vous mêmes. Des techniques variées sont utilisées pour soulager la douleur tant physique que psychique, telles que des techniques de gestion du stress et des émotions, des techniques de relaxation, de pleine conscience ou bien des techniques visant à restructurer les pensées. Cette approche est également critiquée. Elle ne peut être utilisée seulement à partir de manuels de traitement. De plus, les études ne portent bien souvent que sur des cas « purs » qui ne correspondent pas toujours à la réalité de l’être humain. La recherche est toujours en cours et vous êtes invités à vous documenter sur le sujet et à discuter avec votre psychologue de ces aspects de la thérapie.

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EMDR

La thérapie par le mouvement oculaire (Eye Movement Desensitisation and Reprocessing ou EMDR), est une technique proposée dans le cadre du traitement des traumatismes. Développée en 1994 par Dr Francine Shapiro, cette technique a été reconnue par l’American Psychiatric Association comme une méthode aussi efficace que la thérapie cognitive et comportementale pour le traitement des traumatismes. Le mouvement bilatéral (gauche-droite) des yeux permettrait le retraitement de l’information, source de souffrance chez la personne. Les études concernant l’efficacité de cette méthode sont toujours en cours. Cette méthode est toujours sujet à controverse à ce jour. Vous êtes invités à visiter le site internet EMDRAC pour obtenir plus d’information sur la méthode. Il vous est également recommandé de vous informer des enjeux qui viennent à l’encontre de cette méthode.

PROBLÉMATIQUES TRAITÉES

DÉPRESSION

La dépression (également appelée dépression caractérisée, dépression clinique ou dépression majeure) est un trouble mental caractérisé par des épisodes de baisse d’humeur (tristesse) accompagnée d’une faible estime de soi et d’une perte de plaisir ou d’intérêt dans des activités habituellement ressenties comme agréables par l’individu. Cet ensemble de symptômes (syndrome) est individualisé et classifié dans le groupe des troubles de l’humeur.

Le terme de « dépression » est cependant ambigu ; il est en effet parfois utilisé pour décrire d’autres troubles de l’humeur ou d’autres types de baisse d’humeur moins significatifs qui ne sont pas des dépressions proprement dites.

La dépression est une condition handicapante qui peut retentir sur le sommeil, l’alimentation et la santé en général avec notamment un risque de suicide, ainsi que sur la famille, la scolarité ou le travail. Aux États-Unis, approximativement 3,4 % des individus dépressifs sont morts par suicide et plus de 60 % des individus qui se sont suicidés souffraient de dépression ou d’un autre trouble de l’humeur. Les individus souffrant de dépression ont une espérance de vie raccourcie par rapport aux autres individus, en partie à cause d’une plus grande susceptibilité à d’autres maladies et au risque de suicide. Les patients actuellement ou anciennement dépressifs sont parfois stigmatisés.

Le diagnostic de la dépression se base sur plusieurs éléments : le ressenti personnel rapporté par le patient, le comportement perçu par son entourage et le résultat d’un examen psychologique. Il n’existe aucun examen complémentaire pour le diagnostic de dépression, mais les médecins en prescrivent généralement pour rechercher d’autres maladies qui peuvent causer des symptômes similaires. La maladie est plus fréquente entre 20 et 30 ans, avec un pic plus tardif entre 30 et 40 ans.

Les patients sont habituellement traités avec un médicament antidépresseur et dans certains cas, suivent une psychothérapie. L’hospitalisation peut s’avérer nécessaire dans le cas d’auto-négligence, s’il existe un risque significatif de suicide ou pour la sécurité de l’entourage. Les dépressions résistantes aux traitements médicamenteux et à la psychothérapie peuvent être traitées par électroconvulsivothérapie. La durée de la dépression est grandement variable, pouvant aller d’un épisode unique de quelques semaines à une longue période d’épisodes dépressifs prolongés et répétés (dans ce cas, il s’agit de dépression récurrente ou trouble unipolaire, parfois improprement appelée dépression unipolaire).

Au travers des siècles, la connaissance de la nature et des causes de la dépression a évolué, bien que sa compréhension soit à ce jour incomplète et encore sujette à discussion. Les causes qui ont pu être proposées incluent des facteurs biologiques, psychologiques et psychosociaux ou environnementaux . L’utilisation à long terme et l’abus de certains médicaments et substances peuvent favoriser ou aggraver les symptômes dépressifs. Les psychothérapies peuvent se baser sur les théories de la personnalité, de la communication interpersonnelle, et de l’apprentissage. La plupart des théories biologiques se concentrent sur des neurotransmetteurs, des molécules naturellement présentes dans le cerveau et qui permettent la communication entre les neurones. Les neurotransmetteurs de type monoaminergique comme la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine sont plus particulièrement étudiés.

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9pression_(psychiatrie)

ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE

Lorsque l’individu vit, est témoin ou est confronté indirectement à un événement particulièrement traumatisant, il éprouve généralement, dans les premiers instants, une peur intense, un sentiment d’être sans espoir ou d’horreur. Par la suite, un ensemble de symptômes et de comportements spécifiques peuvent apparaître tels que :

  • Une diminution de la réactivité au monde extérieur;
  • Des souvenirs et/ou des rêves répétitifs reliés à l’événement traumatique qui sont envahissants, persistants et qui provoque chez la personne une souffrance importante;
  • Un évitement de certains objets, situations et/ou personnes liées de près ou de loin à l’événement traumatisant;
  • Une apparition de symptômes anxieux persistants (hyperéveil) et de forte intensité.

On observe fréquemment une souffrance psychologique ou une réactivité physiologique (corporelle) intense lorsqu’une personne aux prises avec un ÉSPT est exposée à des événements ressemblant ou symbolisant un aspect de l’événement traumatique (par ex., dates anniversaires de l’événement traumatique, temps froid et neigeux pour les survivants des camps de la mort situés dans les régions froides, le fait de rentrer dans n’importe quel ascenseur pour une femme qui a été violée dans un ascenseur, etc.). De plus, une personne souffrant d’un ÉSPT fait habituellement des efforts délibérés pour éviter les pensées, les sensations ou les conversations liées à l’événement traumatique et pour éviter les activités, les situations ou les gens qui entraînent une réactualisation des souvenirs de celui-ci (remémorisation). Cet évitement des souvenirs peut inclure l’amnésie d’un aspect important de l’événement traumatique (ne pas se souvenir spécifiquement un aspect du traumatisme).

Une diminution de la réactivité au monde extérieur débute habituellement peu de temps après l’événement traumatique. L’individu aux prises avec un ÉSPT peut se plaindre d’une diminution marquée de l’intérêt ou de la participation à des activités qui auparavant, étaient sources de plaisir. De plus, ce même individu peut se sentir détaché ou étranger aux autres et/ou avoir une capacité nettement diminuée à ressentir des émotions (particulièrement celles associées avec l’intimité, la tendresse et la sexualité). Il n’est pas rare également qu’une personne aux prises avec un ÉSPT, entretienne un sentiment d’un futur « amputé », d’un avenir en quelque sorte « hypothéqué » (par ex., ne s’attend plus à se marier, à avoir des enfants ou à un cours normal de la vie).

La personne ayant un ÉSPT présente des symptômes persistants d’anxiété et d’hyperéveil n’étant pas présents avant le traumatisme. Ces symptômes peuvent comprendre une difficulté à s’endormir ou à maintenir le sommeil qui peut être due à des cauchemars répétitifs durant lesquels l’événement traumatique est revécu, une hypervigilance et/ou des réactions exagérées de sursauts. De plus, certaines personnes font état d’une irritabilité, d’accès de colère ou d’une difficulté à se concentrer.

Par ailleurs, certains individus ayant un ÉSPT peuvent également décrire des sentiments de culpabilité douloureuse compte tenu que ceux-ci ont survécus à un événement traumatisant alors que d’autres n’ont pas survécu ou en raison de ce qu’elles ont dû faire pour survivre (par ex., accident d’avion, guerre, etc.). Enfin, les symptômes suivants peuvent être observés (en particulier après des facteurs de stress de nature interpersonnelle tels que : abus sexuel ou physique dans l’enfance, prise d’otage, torture, etc.) :

  • Comportement(s) autodestructeur(s) et impulsif(s);
  • Symptômes dissociatifs;
  • Plaintes somatiques;
  • Sentiment de manque d’efficacité, de honte, de désespoir;
  • Sentiment de n’être plus comme auparavant;
  • Perte des croyances antérieures;
  • Hostilité, repli et retrait social;
  • Sentiment d’être constamment menacé;
  • Altération des relations avec autrui et/ou changement des caractéristiques de la personnalité antérieure de la personne.

Est-ce qu’une personne présentant certains symptômes précédemment indiqués souffre nécessairement de l’ÉSPT?

Il est à noter qu’afin d’établir un diagnostic d’ÉSPT proprement dit, les symptômes doivent persister dans le temps (durent plus d’un mois) et que ceux-ci entraînent une souffrance cliniquement significative ou des problèmes dans le fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants de la vie de la personne. L’évitement de certaines situations ou activités symbolisant ou ressemblant au traumatisme d’origine peut interférer avec les relations interpersonnelles et peut conduire, par exemple, à des conflits conjugaux, au divorce et/ou à une perte d’emploi.

http://www.iusmm.ca/hopital/usagers-/-famille/info-sur-la-sante-mentale/etat-de-stress-post-traumatique.html

TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ

Le trouble de la personnalité est énoncé lorsque certains traits de la personnalité se rigidifient entraînant soit une souffrance, soit des dysfonctionnements. Il s’agit d’une affection chronique, apparaissant généralement au cours de l’adolescence. Les troubles de la personnalité sont souvent associés à d’autres affections psychiatriques, dont ils aggravent le pronostic.

La section de la CIM-10 sur les troubles mentaux et comportementaux incluent un groupe de troubles de la personnalité. Ce groupe comprend divers états et types de comportement cliniquement significatifs qui ont tendance à persister et qui sont l’expression de la manière caractéristique de vivre de l’individu et de sa façon d’établir des rapports avec lui-même et avec autrui.

Ces troubles spécifiques de la personnalité incluent personnalités : paranoïaque, schizoïde, schizotypique, antisociale, borderline, histrionique, narcissique, évitante, et dépendante. Il existe également une catégorie « autres » impliquant des conditions caractérisées comme excentriques, haltlose (dérivé du mot allemand haltlos = irresponsable), immatures, narcissiques, passifs-agressifs ou de névrose.

Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (actuellement le DSM-5) de l’Association américaine de psychiatrie liste trois grands groupes de critères.

  • Groupe A : Distant (troubles excentriques et autres)
    Trouble de la personnalité paranoïaque – caractérisé par des suspicions irrationnelles et une incapacité à croire les autres.
    Trouble de la personnalité schizoïde – manque d’intérêt pour les relations sociales, ne voit aucun intérêt à partager son temps avec les autres, anhédonie, introspection.
    Trouble de la personnalité schizotypique – caractérisé par des pensées ou un comportement étranges.
  • Groupe B : Impulsif (troubles dramatiques, émotionnels ou erratiques)
    Trouble de la personnalité antisociale – une grande indifférence pour la loi et le droit des autres personnes.
    Trouble de la personnalité borderline – pensées « en noir-et-blanc » extrêmes, instabilité dans les relations, de l’image de soi, de l’identité et du comportement conduisant souvent à une automutilation émotionnelle ou physique et à une impulsivité. Les troubles de la personnalité Borderline se rencontrent aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
    Trouble de la personnalité histrionique – un besoin d’attention exagéré. La séduction devient un besoin pour la personne qui vit avec ce trouble affectif.
    Trouble de la personnalité narcissique – un degré exagéré de mégalomanie, besoin d’admiration, et un manque d’empathie.
  • Groupe C (troubles anxieux et craintifs)
    Trouble de la personnalité évitante – inhibition sociale, sentiment de mal-être, très grande sensibilité face aux situations négatives et un évitement des interactions sociales.
    Trouble de la personnalité dépendante – dépendance sévère et psychologique d’autrui.
    Trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive (différent du trouble obsessionnel compulsif) – caractérisé par une conformité rigide des règles, des codes et d’un ordre excessif.

Il existe également d’anciens termes qui ont été listé dans le DSM. Ils étaient inclus dans le DSM-III-R mais supprimés du DSM-IV, ne possèdent pas de critères diagnostiques concrets, et incluent trouble de la personnalité sadique (un trouble du comportement d’agressivité et d’actes cruels) et trouble de la personnalité masochiste (caractérisé par un comportement de sous-estimation qui accentue le plaisir et les buts d’un individu). Le psychologue Theodore Millon et d’autres considèrent cependant ces critères comme toujours valides.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9

DÉPENDANCE AUX SUBSTANCES

Les raisons pour lesquelles on consomme des substances qui modifient nos états d’esprit sont nombreuses.

Dans tous les cas, la prise de la drogue ou de l’alcool nous procurent un plaisir ou un soulagement immédiat qui nous incite à y recourir de nouveau. Presque toutes les drogues agissent donc comme des agents de renforcement positif.

Les drogues capitalisent en fait sur un système qui a été mis au point par l’évolution pour nous inciter à renforcer les comportements favorables à la survie de l’espèce. Pour nous inciter à se nourrir ou à se reproduire par exemple, deux activités génératrices de plaisir et de bien-être.

Prendre une drogue ne serait donc rien d’autre qu’un moyen artificiel d’activer ce système naturel. Le danger de certaines drogues, c’est justement qu’elles court-circuitent très fortement cette voie naturelle de la production des plaisirs.

On peut alors se mettre à consommer abusivement une substance pour tenter d’oublier une réalité vécue comme insupportable… Et sombrer dans une dépendance qui nous fera oublier jusqu’à nos besoins les plus fondamentaux.

De la consommation récréative occasionnelle à la dépendance, il existe donc un gradient dans la consommation de drogue. La consommation d’une drogue qui nous procure du plaisir ne mène pas inévitablement à la dépendance. On commence à parler de dépendance lorsqu’on observe chez quelqu’un le besoin compulsif et irrépressible pour une substance psychoactive.

Le risque que l’on prend en consommant des drogues ou d’alcool, se compare un peu à la situation de canoteurs s’approchant d’une chute d’eau gigantesque. La plupart rebroussent chemin. Un certain nombre expérimente les premiers petits rapides tout en éprouvant le plaisir d’un risque réfléchi. Un très petit groupe s’aventure sur les remous dangereux pour vivre des sensations fortes mais en sachant encore comment s’en échapper, s’ils se sentent perdre le contrôle.. Enfin, quelques-uns ne peuvent s’empêcher d’être attirés par la chute…

Le délai nécessaire pour devenir accroc varie selon les individus et aussi selon les substances. Il peut être assez long comme pour l’alcool, mais très courts pour d’autres substances comme l’héroïne. Certains sont devenus dépendants de l’héroïne au bout d’une quinzaine de jours seulement.

DÉPENDANCES SEXE, INTERNET ET JEUX VIDÉO

Quand on pense aux dépendances, on pense immédiatement aux drogues, donc à des substances que l’on introduit dans notre organisme. Mais il y a un deuxième grand type de dépendance. Ce sont les dépendances à une activité quelconque, où les molécules créant la dépendance sont alors sécrétées par notre propre corps. Cette activité peut être le sport, le jeu, la présence d’une personne en particulier ou toute autre situation qui nous procure des sensations fortes.

En anglais, on utilise le mot « craving » pour décrire l’état d’une personne dépendante. D’ailleurs, le mot « addiction » que l’on utilise parfois en français est aussi emprunté à l’anglais, lui-même issu d’un terme juridique de vieux français qui signifie devenir esclave pour rembourser ses dettes.

Les spécialistes des dépendances ont cerné plusieurs critères qui, s’ils s’accumulent chez une personne, constitue un bon indice de la présence d’une dépendance. Parmi ceux-ci, on retrouve :

  • le désir persistant pour la drogue (alcool, sexe, jeux vidéos, internet) et l’incapacité d’arrêter de la consommer ;
  • le développement d’une tolérance à la drogue (alcool, sexe, jeux vidéos, internet) qui l’oblige à en consommer des quantités croissantes pour avoir les mêmes effets ;
  • l’apparition de symptômes de manque pour la drogue (alcool, sexe, jeux vidéos, internet) dès que l’on cesse d’y avoir accès (syndrome de sevrage) ;
  • beaucoup de temps est passé à se procurer la drogue (alcool, sexe, jeux vidéos, internet) , à sa consommation et à la récupération de ses effets ;
  • incapacité d’interrompre la consommation ou de la contrôler et ce, parfois même au mépris de ses propres valeurs ;
  • l’usage de la drogue (alcool, sexe, jeux vidéos, internet) est maintenu, malgré la reconnaissance de problèmes physiques, psychologiques et sociaux importants créés par cet usage.

A différents degrés, on est tous dépendants à quelque chose, parce que la dépendance est intimement liée à la quête du plaisir. Et on est tous prédisposés à répéter les expériences agréables parce que c’est une stratégie qui a été bonne pour notre survie durant l’évolution. La difficulté, c’est donc de gérer son plaisir pour qu’il nous fasse effectivement plus de bien que de mal.

Car les dépendances comportent des composantes physiques et psychologiques qui contribuent à maintenir la personne dépendante dans la spirale autodestructrice de la consommation.

Une dépendance se caractérise souvent par des périodes d’abstinence suivie de rechutes. Celles-ci surviennent le plus souvent quand la personne se retrouve dans le contexte qui était associé au rituel de leur dépendance. Les fumeurs qui ont arrêté savent à quel point la tentation de fumer est forte lorsqu’ils se retrouvent dans des situations autrefois associées à la cigarette (après un repas, pendant un effort de réflexion, dans un bar…). De même, les ex-toxicomanes qui retournent dans le milieu où ils consommaient jadis risquent davantage de faire des rechutes. La dopamine, un messager chimique impliqué dans le circuit de la récompense, pourrait jouer un rôle très spécifique dans cet effet déclencheur de l’environnement.

DOULEUR CHRONIQUES

La douleur est une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable », une sensation subjective normalement liée à un message de douleur, un stimulus nociceptif transmis par le système nerveux. On distingue principalement deux types de douleur, aiguë et chronique :

  • La douleur aiguë correspond à un « signal d’alarme » de l’organisme pour inciter à une réaction appropriée en cas de remise en cause de son intégrité physique, soit par un traumatisme (brûlure, plaie, choc), soit par une maladie ;
  • La douleur chronique, l’installation durable de la douleur, est considérée comme une maladie qui peut notamment être le signe d’un dysfonctionnement des mécanismes de sa genèse, on parle alors de douleur neurogène ou psychogène.

Cette sensation, de désagréable à insupportable, n’est pas nécessairement exprimée. Pour l’identifier chez autrui on peut faire le diagnostic de la douleur en se référant à des effets observables, par exemple les mouvements réflexes de retrait au niveau des membres et des extrémités pour les douleurs aiguës, ou des changements de comportement, d’attitudes et de positions du corps pour les douleurs chroniques.

Les traitements de la douleur sont multiples, les études sur le sujet pour une meilleure compréhension se poursuivent, en particulier pour la reconnaître quand elle n’est pas exprimée.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Douleur

DEUIL ET PERTES

La perte d’un proche décédé, la fin d’un mariage, la perte d’un emploi, ou le diagnostic d’une maladie incurable est un deuil.

L’être humain, en tant qu’animal social, doit trouver une façon de couper les liens affectifs avec une personne aimée qui est décédée, avant de pouvoir se libérer pour entreprendre de nouvelles activités et former de nouveaux liens affectifs. Le deuil assume cette fonction de libération et d’adaptation. C’est le cas également d’une personne qui perd son emploi : elle doit adapter son image de soi et trouver une façon rationnelle de comprendre ce qui s’est passé.

Nombre d’auteurs ont décrit les divers stades du deuil. Mais attention! Il existe une diversité marquée quant à la façon dont diverses personnes et diverses cultures vivent un deuil. La façon de vivre le deuil dépendra de la nature du lien perdu, de son intensité et de sa durée, et de l’ambivalence qui a peut-être existé envers la personne décédée. Le deuil dépendra également des circonstances entourant la perte : le décès soudain et inattendu d’un enfant pourrait provoquer un deuil plus profond que la mort longtemps attendue d’un des grands-parents. Les médecins doivent savoir que certaines personnes ne mettent pas fin au processus de deuil et ainsi ne se libèrent pas de leur lien affectif.

http://www.medicine.uottawa.ca/sim/data/Grief_f.htm

ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE

L’anxiété généralisée peut être caractérisée selon différents symptômes.
Une anxiété et des inquiétudes ou des soucis excessifs survenant, de façon générale, tous les jours au cours d’une période d’au moins 6 mois, à propos de certaines activités, (en particulier celles qui sont reliées à l’école pour les enfants) ;

Une difficulté à contrôler cette anxiété et à oublier ses soucis ;
L’anxiété et les soucis sont associés à au moins trois des neuf symptômes suivants :

  • agitation ou sensation d’être survolté ou à bout ;
  • fatigabilité ;
  • difficulté de concentration ou trous de mémoire ;
  • irritabilité ;
  • tension musculaire ;
  • perturbation du sommeil et, en particulier, difficulté d’endormissement ou réveils nocturnes ; (dus à des idées noires qui agiraient inconsciemment lors du sommeil)
  • spasmes et douleurs au ventre pouvant parfois être très violents et récurrents ;
  • perturbation de l’alimentation, due notamment aux maux de ventre et spasmes, pouvant (rarement) entraîner une déshydratation ;
  • épuisement et fébrilité (si les troubles durent) laissant le champ libre à des maladies opportunistes telles que le rhume ou les états grippaux par exemple ;

Pour porter le diagnostic, il faut s’assurer que cette anxiété n’est pas liée à un autre trouble anxieux et qu’elle entraîne une souffrance significative ou une altération du fonctionnement social (ou scolaire pour l’enfant). L’anxiété généralisée (névrose d’angoisse) revêt deux aspects, l’un de fond, chronique : l’attente anxieuse ; l’autre surgissant brutalement et plus fortement : l’attaque d’angoisse survenant dans une situation donnée où la personne entretient un ou plusieurs scénarios négatifs et devient hypervigilante et très vulnérable aux stresseurs environnementaux.

Les équivalents somatiques sont bien plus courants que les crises d’angoisse à proprement parler. Ils peuvent revêtir de nombreuses formes. Dans cette liste, les manifestations cardio-respiratoires sont les plus fréquentes. Les manifestations cardio-vasculaires incluent une augmentation de la tension artérielle et de la tension oculaire (et/ou uvéite) ; des crises de palpitations, accès de tachycardie, des lipothymies, des précordialgies et un pseudo-angor. Les manifestations respiratoires incluent une dyspnée asthmatiforme, un syndrome d’hyperventilation aboutissant à une crise tétaniforme et un accès de toux nerveuse. Les manifestations digestives incluent une barre épigastrique, des spasmes pharyngés (bouleœsophagienne), gastriques et intestinaux, une colite spasmodique, des spasmes ano-rectaux (avec ténesme et/ou épreintes), crises de hoquet et une faim et soif paroxystique. Les manifestations génito-urinaires incluent des douleurs abdomino-pelviennes, descystalgies à urines claires, une forme de cystalgie concernant les hommes, une pollakiurie, des crises polyuriques et des troubles sexuels (inhibition).

Les manifestations neurologiques, sensorielles ou musculaires incluent céphalées, lombalgies, algies posturales, prurit, mouvements choréique (crises de tremblement rappelant une véritable danse), bourdonnements des oreilles, crises de vertige (avec sensation de dérobement des jambes ou de sensation de marche instable) et spasmes musculaires (bras, jambes, paupières). Des troubles du sommeil peuvent être diagnostiqués incluant des difficultés d’endormissement, des réveils fréquents et des cauchemars.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Anxi%C3%A9t%C3%A9_g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e

TROUBLE OBSESSIF-COMPULSIF

Le trouble obsessionnel compulsif (abrégé TOC) est un trouble mental caractérisé par l’apparition répétée de pensées intrusives – les obsessions – produisant de l’inconfort, de l’inquiétude, de l’appréhension et/ou de lapeur ; et/ou de comportements répétés et ritualisés – les compulsions – pouvant avoir l’effet de diminuer l’anxiété ou de soulager une tension. Les obsessions et les compulsions sont souvent associées (mais pas toujours) et sont généralement reconnues comme irrationnelles par les personnes sujettes au TOC mais sont néanmoins irrépressibles et envahissantes, diminuant le temps disponible pour d’autres activités et menant parfois jusqu’à la mise en danger. Elles ne se fondent généralement pas sur des interprétations délirantes.

Les symptômes peuvent s’exprimer de façon très variable d’un patient à l’autre (incluant phobie de la saleté, lavage des mains, vérifications répétées, obsessions sexuelles).

Approximativement, entre un tiers et la moitié des adultes présentant un TOC rapportent que les premiers symptômes sont apparus dans l’enfance.
Malgré ces comportements irrationnels, le TOC est parfois associé à une intelligence supérieure à la moyenne.

D’après les critères du manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) et de la CIM-10, le TOC est considéré comme une entité psychopathologique qui remplace la névrose obsessionnelle. Le TOC est à distinguer du trouble de la personnalité obsessionnelle, aussi caractérisé par des obsessions, notamment de perfectionnisme et de désir de contrôle, et des compulsions mais dont le malade ne se plaint pas et qui n’est pas un handicap pour le sujet.

Dans le DSM-V, le TOC ne fait plus partie des troubles anxieux.

L’origine neurophysiologique du TOC reste mal comprise. Néanmoins, des altérations des ganglions de la base, du Cortex orbitofrontal ainsi que du Cortex cingulaire antérieur semblent être impliquées dans la physiopathologie de cette maladie. On sait aussi que la boucle neuronale de détection des erreurs est en suractivité. Le circuit cérébral de la prise de décisions est également défaillant.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_obsessionnel_compulsif